30 juin 2016 – Décès du Frère Henry de Wenckstern, ancien directeur de l’Institut
Frère Henry de Wenckstern – certains anciens élèves l’ont connu sous le nom de Frère Ménandre Henri -, ancien directeur de l’Institut Saint-Michel de 1967 à 1980, nous a quittés ce 30 juin 2016.
Il était né à Louvain le 16 avril 1919, avait pris l’habit des Frères à Ciney en 1937 et avait émis ses vœux perpétuels en 1944.
La célébration eucharistique en la Chapelle du Mont de la Salle, à Ciney, a eu lieu le mercredi 6 juillet.
Il y a une douzaine d’années, lors d’une petite fête, le Frère Henry, qui savait manier la plume, s’adressait au Frère Michel Mombers (décédé en mars 2015). Si nous publions ce texte aujourd’hui, c’est parce que le Frère Michel et le Frère Henry ont abordé, nous semble-t-il, leur grand âge de manière très semblable, avec sérénité et en acceptant la réalité. Ce texte est un bel hommage pour l’un comme pour l’autre.
À mon ami, le Frère Michel qui a inspiré ces quelques vers parce qu’il réalise ce qu’ils disent.
Bien vieillir ?
Faut-il se résigner à subir la vieillesse ?
Faut-il, sans réagir, se voir déteriorer ?
Faut-il, jour après jour, sombrer dans la tristesse ?
Parce que, du passé, l’on reste prisonnier ?
Non. Face à l’implacable marche des années,
Sans vouloir s’aveugler sur la réalité,
Prenons donc le parti que chaque âme bien née
Adopte en réaction à toute adversité.
Or, ces adversités inhérentes au grand âge,
S’originent, à la fois, du corps et de l’esprit.
Soyons donc attentifs à leur moindre message,
Tout en sachant, qu’en nous, rien ne les désunit.
Veillons sans obsession à la santé physique.
Evitons d’en parler en raseur ennuyeux.
Pratiquons quelque sport, un peu de gymnastique,
Surveillons nos repas: ni gras, ni trop copieux.
Que notre environnement et que notre personne
Se distinguent toujours de par la propreté.
Qu’à cet âge où parfois l’effort nous abandonne,
Faisons d’un beau maintien une priorité.
Bannissons de chez nous le stress, l’hypocondrie,
Montrons à tous nos proches un visage avenant,
De nos travers de vieux acceptons que l’on rie,
Et surtout soyons bons, ouverts et accueillants.
N’allons pas répétant qu’en nos jeunes années,
Le monde tournait mieux qu’il ne tourne aujourd’hui,
Loin de nous attarder aux choses surannées,
Aux neuves inventions, octroyons notre appui.
Et ne condamnons pas, d’à présent, la jeunesse,
En généralisant ses vices et ses méfaits ;
Posons-nous la question avec quelque sagesse :
Les jeunes de jadis étaient-ils donc parfaits ?
Sachant, sans illusions, que notre terme arrive,
Tâchons d’y faire face avec sérénité,
Même si, en nos coeurs, nos anciennes dérives
Occasionnent parfois quelques anxiétés.
Si nous sommes chrétiens, remplis de confiance,
En l’amour du Seigneur remettons notre sort,
Car, ne l’oublions pas, la vertu d’espérance
Nous aide à vivre au mieux l’attente de la mort.
Souvenons-nous aussi que, là-haut une Mère
Prépare notre accueil en nous prenant la main,
Afin de nous conduire à Jésus, notre Frère
Qui, pour notre salut, voulut se faire humain.
Fr. Henry de Wenckstern