Deux voyages au Sénégal en juillet 2008 et juillet 2009
Le voyage de juillet 2008
26 juin 2008 ! L’aventure commence pour 11 jeunes de 5e !
Cette année, la composition du groupe était assez particulière : 9 garçons et 2 jeunes filles ! C’est la première fois que le groupe était majoritairement masculin… Ce n’était pas là, la seule particularité !
Le voyage allait être plus long de deux jours… Ce qui nous a permis, avec les jeunes du Collège Saint-Gabriel, d’aller dans le Sine-Saloum.
Mais c’est surtout l’encadrement du groupe qui allait être particulier… Hormis Alain Scheurette, pas d’autres profs disponibles cette année !
Nous avons donc proposé à deux anciens de faire partie du staff d’animation… Et voilà Marine Ledoyen et Simon Darimont qui deviennent responsables du projet qu’ils ont eux-mêmes vécu en 2005 en tant qu’élèves et en 2006 en tant qu’anciens…
La réussite du projet…
Comme chaque année, nous essayons de faire en sorte que ce ne soit pas simplement de l’écotourisme. C’est-à-dire un tourisme qui ne s’affiche pas comme tel… où l’on part à la rencontre d’autres populations ou de la nature… mais un tourisme tout de même…
La réussite du projet…?
Vous l’aurez compris… Si pour le Collège Saint-Gabriel il était important d’avoir de nouvelles portes pour sécuriser les locaux, si repeindre ceux-ci font de ce lieu d’étude, un lieu un peu plus convivial,…
…pour nous c’était :
Faire connaître aux jeunes de Saint-Michel la pauvreté du Sud en la touchant du doigt… Le groupe se souviendra longtemps de Foundiougne dans le Sine-Saloum… et de cette douche qui n’en était pas…C’est aussi l’occasion de prendre conscience de certaines injustices qui régissent le monde… Ce qui ne nous a pas empêchés d’admirer des paysages qui vous font frissonner par leur beauté toute simple…
Rien n’est fini… tout commence…
Les sept jours de formation sont une préformation…
La vraie formation ? Elle a commencé le 26 juin au soir en découvrant le Sénégal, sa pauvreté matérielle et sa richesse humaine… Nous avons pu comprendre en parcourant à pied le marché (c’est important de fouler la poussière et le sable, comme eux) que ces gens sont courageux, tenaces et qu’ils ont soif d’un avenir meilleur… Nous comprenons mieux pourquoi tant de familles rêvent de cet « Eldorado » qu’est pour eux et pour leurs enfants, l’Europe…
Notre regard n’est plus le même…
Nous avons pu découvrir leur habitat… maisons en dur, cases, huttes… sentir des odeurs que jamais nous ne pourrons décrire… mais que tous ceux qui ont été au Sénégal comprendront… Nous avons surtout pu découvrir des gens qui n’ont pas grand chose, parviennent à tant donner…
Il y avait aussi :
- Le sourire des enfants…
- Le regard des vieux qui vous remercient d’être venus dans leur pays…
- Les mains tendues…
Nous avons rencontré en huit jours des personnes qui sont devenues importantes à nos yeux… Nous ne pourrions oublier Hortensia, Prudence, Malène, Prisca, Raphaël, Aloïs, Jean-Antoine, Jean-Abraham, Lamine, Eugène, Moïse, Georges, Archimède, Serge, Joe, Yves, Béranger…
Nous aurons peut-être des coups de blues en pensant à eux… Mais il faut bien se dire que si ça fait mal… c’est gagné ! Oui, on ne pleure que ce que l’on regrette de quitter…
Ce qui se tisse, là-bas, ne se défait pas ! L’amitié est quelque chose de précieux que l’on entretient… Ils connaissent la fidélité dans l’amitié…
Le voyage de juillet 2009
Nous avons rénové six classes du Collège Saint-Gabriel et repeint murs et grilles de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu. Le travail a été remarquable pour l’aspect technique mais aussi pour l’image que le projet « Sénégal » de l’Institut Saint-Michel a pu donner aux habitants de Thiès, proche de l’hôpital !
Il est certain que nous avons toujours dit que le chantier devait répondre à une demande de leur part et que nous n’avions pas à imposer notre point de vue. Les élèves se posent malgré tout la question de l’ordre d’importance de ce qu’il y a à réaliser.
Cette année, en voyant l’état des classes que nous allions repeindre au Collège, les élèves se demandaient pourquoi nous allions repeindre le mur de l’hôpital.
À cela, nous répondons que le choix ne nous revient pas et que la beauté d’un mur repeint ou d’une fresque n’est pas que du luxe et encore, ce le serait même, ce qui est beau doit-il être réservé uniquement à ceux qui en ont les moyens ? Suit alors une réflexion sur la protection des grilles, l’entretien régulier du patrimoine, etc…
Leur regard, cette année, a changé lorsque, exposé au regard des passants, les travaux de peinture du mur et des grilles de l’hôpital ont suscité l’admiration et la gratitude de ces passants, qu’ils soient musulmans ou chrétiens.
L’aspect positif de ces chantiers, est qu’ils permettent aux jeunes Sénégalais et aux jeunes Belges, sans avoir de grandes qualifications, si ce n’est la bonne volonté, de faire un travail de qualité, apprécié au moment même. Mais c’est surtout l’occasion qui leur est donnée de se découvrir l’un l’autre et de faire naître, non seulement une amitié, mais aussi (pour les Belges) une meilleure compréhension du monde dans lequel ils vivent.
Un autre grand moment : le repas belge et la soirée belge ! Pour moi, la meilleure soirée avec celle de 2005. Tout le monde a participé et s’est bien amusé… C’était de qualité !
Dans le chantier, comme dans la soirée, la notion de groupe a parfaitement joué !
Le chantier favorise les rencontres, les visites aussi (que ce soit celle de la Pouponnière où celles dans les familles)… Mais les rencontres se font aussi au quotidien… durant les temps de midi, les promenades, le foot, la sieste…
Pour les jeunes, en fonction de leur investissement, non seulement dans le chantier, mais aussi dans la vie de groupe, dans les rencontres, les réponses trouveront un écho particulier.
Pour beaucoup ce fut un bon, voire un très bon voyage …
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